De 736 à 952 la Bresse subit les invasions des arabes, sarrasins et hongrois qui pillent, détruisent et assassinent les habitants.
La Bresse connait des périodes de famine, d’épidémies dont FOISSIAT n’est pas épargné.
Vers 1060, la Bresse était partagé entre de grands seigneurs. En 1272, les Comtes de Savoie, suite à un mariage, obtiennent ce petit état.
FOISSIA, FOISSIAC, FOISSIUM et FOISSIAT sont les noms successifs que le village a portés.
La communauté épouse les limites de la Paroisse. Celle de FOISSIAT était formée de hameaux.
En 1355, Amé V, comte de Savoie donna FOISSIAT à Guillaume de la Baume, Comte de MONTREVEL, Chevalier seigneur, pour bons et loyaux services. Il lui en donne la juridiction en 1357.
En 1389, le Sénat de Savoie ordonne aux habitants de FOISSIAT de contribuer à la construction des fortifications de MONTREVEL.
Au cours de cette période, plusieurs procès opposèrent les habitants de FOISSIAT aux comtes de la Baume de MONTREVEL concernant l’entretien des fortifications et la garde du château.
Le langage usuel était le patois, un mélange de celtique, de latin et d’italien.
APRES LA REVOLUTION
A cette époque la paroisse compte 2 400 habitants.
L’hiver 1788-1789 fut terrible. Il apparait au mois de novembre jusqu’en janvier, les terres étaient gelées, les moulins ne pouvaient plus tourner. Il en suivit une disette de bois et des denrées aussi bien pour nourrir les bêtes que les hommes.
Le 15 mars 1789, les habitants de FOISSIAT, convoqués en assemblée, délibèrent sur le choix des députés qui sont chargés de rédiger le cahier de doléances.
Le 26 mars 1791, la municipalité de Chamandre est réunie à celle de FOISSIAT.
1802, le jour de Pâques, les portes de l’église fermées depuis 1793 furent ouvertes et une messe y fut célébrée.
En 1830, Pierre MEYSSON, cultivateur au hameau de la Ronge, décède. Ce fermier fut le premier à introduire la marne (mélange naturel d’argile et de calcaire) comme amendement (marnage) en 1796. Il a ainsi amélioré les terres à cultiver et les récoltes.
Une pierre apposée contre le mur de l’église lui rend hommage.
La population atteint 2 446 habitants en 1847.
Le 7 novembre 1870 le conseil municipal est convoqué à une séance extraordinaire. Le Préfet de l’Ain, par arrêté du 25 octobre 1870, demande de procéder aux moyens à prendre pour subvenir à l’habillement et à l’entretien de la garde nationale mobilisée. L’arrêté fixe, pour la commune de FOISSIAT, la somme de 13 063 francs. A la majorité l’impôt est repoussé compte tenu de la rareté de l’argent dans la campagne et de l’impossibilité aux campagnards de s’en procurer.
La population passe de 2 565 habitants en 1878 à 2 722 habitants en 1886.
De 1914 à 1918 tous les hommes valides ont été appelés pour défendre leur patrie.
De 1939 à 1945, la deuxième guerre mondiale n’a pas épargné FOISSIAT, de nombreux soldats ont été faits prisonniers.
FOISSIAT a inscrit 144 de ses enfants morts pour la France sur le monument.
Le 3 juillet 1950, FOISSIAT connait une nouvelle tragédie : quelques anciens combattants de la Grande Guerre et leurs épouses partent en excursion en car. Au passage à niveau de SAINT AMOUR, le car entre en collision avec un train, 25 passagers sur 26 décèdent.
EDIFICES ET LIEUX PUBLICS
EGLISE
Une chapelle a été édifiée par les moines de l’abbaye de GRIGNY (Jura) en 974.Au cours de siècles, elle a subit des transformations, des saccages, des reconstructions. A la révolution le clocher a été renversé en 1789 et reconstruit en 1806. L’horloge publique est installée en 1901.
LES HALLES
Commencées en 1429, terminées en 1436, elles abritaient les marchands et les forains les jours de marché. Elles constituaient un revenu important pour le seigneur qui percevait des droits. Elles ont été démolies en 1952.
LE PONT BASCULE réalisé en 1823, toujours présent sur la commune.
LE CIMETIERE
Installé autour de l’église, il servait aussi de champ de foire jusqu’au 04 juin 1448. A cette date le comte de MONTREVEL accorde aux paroissiens le droit de le délimiter. Les FOISSIATIS achètent au seigneur Jean Claude de la Baume un terrain pour tenir les foires. En 1872 l’ancien cimetière est fermé et l’emplacement actuel est acheté.
MAIRIE ET ECOLES
Avant et longtemps après la révolution les séances de conseil municipal se tenaient sur la place publique, en cas de mauvais temps dans l’église puis sous les halles. Le 7 mars 1840, le maire propose la construction d’un bâtiment pour la mairie et l’école. De 1843 à 1852 l’enseignement est confié aux Frères de la Croix puis à un instituteur laïque jusqu’en 1873. A la rentrée de cette année les Frères Maristes prennent la direction de l’école publique de garçons. En 1879, 179 garçons sont accueillis dans 3 classes. Le 14 février 1887, suite à la loi de la laïcisation des écoles communales, un instituteur est nommé par le Préfet.
Les familles catholiques décident la construction d’un vaste bâtiment ouvert en 1887 et confié aux Frères Maristes.
La 1ère école de filles fut une école privée fondée en 1824 et dirigée par la congrégation des Sœurs de Saint Charles à Lyon.
En 1887 la commune compte 2565 habitants dont 239 filles (en âge de fréquenter l’école), le Préfet invite le conseil à trouver un local convenable pour l’enseignement. Un bâtiment est acheté pour cette fonction en 1895.
LA POSTE
Un bâtiment est construit en 1913 à côté de l’église.
ROUTES ET PONTS
De 1838 à 1839 des routes sont créées : celles du moulin de Vavre à Jayat, du bourg à Quinte par Grande BelleVavre ainsi que la route de Montrevel.
De 1834 à 1876 plusieurs ponts sont édifiés.
TELEGRAPHE
En 1899, la commune est rattachée au réseau télégraphique départemental, deux abonnés : le notaire et le négociant en vins.
CHEMIN DE FER
Il reliait FOISSIAT à BOURG par MONTREVEL via la voie de tram. Mis en service en 1914, il est supprimé en 1936.
LA VIERGE DES BOURBOUILLONS
Histoire succincte de la Vierge des Bourbouillons, sur le chemin, dans les bois de la « Vieille Ronge », le point culminant de FOISSIAT, 226 mètres (borne IGN) vers la ferme PERON, BEREYZIAT.
Le nom est celui de la source du lieu « Bourbouillons » (lieu marécageux). Cette source alimentait en eau potable la ferme du lieu aujourd’hui démolie : ferme de Mme VAUCHER, puis SAUCHAY.
En 1941, à l’initiative de Melle Aimée VERNOUX (ensuite épouse SERVIGNE), responsable et animatrice du patronage des enfants, avec l’accord de Mme VAUCHER, fut érigée à l’emplacement actuel une stèle avec la statue de la Vierge. Ainsi, chaque jeudi, un groupe d’enfants encadrés par Melle VERNOUX, partaient prier sous le vocable de notre Dame de Toutes les Grâces pour les prisonniers en Allemagne de la guerre de 39/45 mais aussi, fleurir la statue que Mme VAUCHER entretenait avec le plus grand soin.
Si le Clergé local fut distant au début de cette initiative, ce lieu devint très fréquenté par les habitants de Foissiat et d’Etrez qui venaient prier en intercéder pour les prisonniers de guerre, ce qui obligera le Curé d’Etrez de faire construire un oratoire et y déposer une statue ancienne de la Vierge découverte par un paroissien au fond d’une mare. Beaucoup de gens passent en ce lieu bucolique. Pour le 15 Août, chaque année, un rassemblement est organisé pour honorer et prier la Vierge des Bourbouillons.
Ce résumé est tiré d’un courrier (disponible) envoyé au correspondant de Voix de l’Ain A CANARD le 7/9/1993.
LES CROIX
Pourquoi autant de croix érigées sur la commune de FOISSIAT (au nombre de 13) ?
C’est par un mandement royal du 15ème siècle, vers 1445, que furent autorisées l’érection de croix en divers lieux sur le territoire des paroisses, ceci afin de permettre aux Curés du lieu de recevoir le droit de la passion (ancien dernier du culte), en venant à chaque croix prier et proclamer l’évangile de la passion de Saint Jean, afin de recevoir sa subsistance. Sous la révolution, une volonté de déchristianisation fit abattre toutes les croix. A FOISSIAT, seule subsistera la croix toujours en place de la route de Chamandre au fût de pierre datée de 1789.
Vers 1850 furent érigées de nouvelles croix appelées : croix de mission et croix de carrefour. Des processions avaient lieu pour les rogations afin de prier les trois jours avant l’ascension pour les fruits de la terre.
Résumé établi selon les indications du Père Michel COMTET.